Après une courte nuit de sommeil, nous voilà embarqués dans une aventure épique vers les contrées désertiques du nord du Chili. Nous allons vous conter ici notre folle épopée à travers le parc national Nevado Tres Cruces, entre 1600 et 4600m d'altitude, et vous allez voir, il y a là du lourd, du très lourd !

Vous voulez de l'aventure? Vous allez être servis !

Ce lundi matin, debout à 5h30. En effet, à 7h, nous prenons la route vers le désert d'Atacama et l'Altiplano andin. Normalement, ce sont 8h de route qui doivent nous attendre, avec un passage par la Serena, puis nous longerons l'autoroute Panaméricaine vers Copiapo avant de filer vers les Andes. Mais vous allez voir que c'est en fait bien plus qui nous attend !

Nous voilà prêts pour le départ 

La route se fait lentement mais sûrement, jusqu'à la Serena où nous nous retrouvons coincés dans des bouchons pendant un long moment. C'est l'été au Chili, et la Serena se trouve en bord de mer ce qui fait que les chiliens vont tous au bord de l'eau!

D'ailleurs, pour les amateurs de foot, la Copa America se jouera au Chili au mois de juin, et la Serena accueillera des matchs du groupe B (Argentine Paraguay, Argentine Uruguay et Uruguay Paraguay).

Nous sortons finalement de la Serena tardivement, quasiment 14h, et nous faisons une halte dans un snack restaurant où nous allons découvrir pour la première fois la gastronomie chilienne, avec le Pastel del choclo, une sorte de parmentier au mais, oignons et olives.

A la sortie de la Serena, nous logeons le Pacifique. C'est une première pour certains, dont moi.

Le Pacifique, vu de la petite ville de Caleta Hornos

A présent, nous attaquons la Panaméricaine à travers le désert, et ses paysages majestueux, entre la planète Mars et les décors de western. C'est long, très long, mais tellement beau !

Le début du désert de l'Atacama, entre la Serena et Copiapo

En traversant le désert, nous voyons au loin deux grands observatoires chiliens : celui de Las Campanas et celui de la Silla.

Observatoire Las Campanas, le plus gros télescope fait 6m.

Observatoire de La Silla, avec le plus gros télescope qui fait 4,2m.

Nous faisons évidemment plusieurs haltes sur la route, entre les pauses pipi et les pauses dégourdissement de jambes, car la route se fait vraiment longue. Nous arrivons alors à Copiapo, ville perdue au milieu du désert, mais qui a l'air vachement agréable à vivre, aux alentours de 19h.

L'arrivée sur Copiapo, vue des hauteurs de la Panaméricaine

Après une nouvelle halte pipi et carburant, nous repartons à nouveau, mais cette fois-ci dans un coin hors de toute civilisation, et vous allez le voir, c'est absolument sublime...

La nuit s'approchant, nous décidons de ne pas aller jusqu'à notre destination finale. Nous allons camper au milieu du désert, à environ 30km après Copiapo, avant de reprendre la route vers le Nevado Tres Cruces. Ce fut une très bonne idée car le terrain où l'on s'est installé était relativement plat et non caillouteux, le ciel était vraiment beau et la pollution lumineuse de Copiapo à peine visible mais non dérangeant vers le nord où l'on n'observe que rarement.

Nous installons le camp de base et nous prenons un bon repas, avant une première nuit d'anthologie, après 13h de route et 500km parcourus !

Oui, nous campons sur Mars

Notre petit campement

Après une nuit très agréable (il faisait près de 10° toute la nuit), durant laquelle Laurent F, Denis et David ont dormi à la belle étoile, nous nous remettons en route vers le Nevado Tres Cruces. Tout le monde est en forme et prêt à affronter les sentiers de l'Altiplano.

La fine équipe, avec nos hôtes Nadine et Raymond au centre, et toujours notre mascotte Pikachu

C'est à présent mardi. Nous repartons encore de bonne heure. C'est 8h du matin et après un bon petit déjeuner à l'air frais, nous reprenons la route. Les paysages qui défilent sont tous plus beaux les uns que les autres, d'avantage encore au fur et à mesure que nous grimpons.

Après quelques péripéties sur la route avec un des 4x4, où l'on a vu Papy astram perdre malencontreusement son pare soleil d'appareil photo dans un ravin (et oui, il est doué le Jean Luc), nous reprenons le chemin qui s'annonce absolument dingue !

Des montagnes aux couleurs qui vont du noir au blanc, en passant par du vert, du rouge, du rose, du beige...absolument superbes ! Les courbes sinueuses de la route nous permettent à chaque fois de découvrir un nouveau paysage, une nouvelle crête, ou un peu de verdûre avec quelques chèvres...

Les panneaux nous indiquant l'altitude défilent...2500m, 3000m, bientôt 3500m ! Et nous nous rendont compte que nous nous enfonçons d'avantage dans le désert. Malgré tout, la vie est belle et bien présente, comme nous le rappellent les chèvres, les ânes et les quelques oiseaux qui vivent ici. La montée se fait progressivement et assez facilement dans l'ensemble, les véhicules ne sont pas encore trop sollicités malgré l'oxygène qui commence à se raréfier.

Les appareils photos fonctionnent à plein régime chez tous le monde car nous découvrons tous pour la première fois le Nevado Tres Cruces.

Nous passons à ce moment là un premier col à 4200m, avant de redescendre un peu, et de découvrir au loin, le magnifique Salar Maricunga.

L'entrée du Salar Maricunga, à 3800m d'altitude.

C'est à ce moment là que nous arrivons au poste frontière chilien. En effet, de l'autre côté du Parc se trouve l'Argentine. Nous avons donc droit à un contrôle des passeports. Et c'est à moi que revient l'honneur d'ouvrir la barrière qui nous fait passer officiellement dans le Parc.

Le poste frontière ne se trouve qu'à quelques dizaines de mètres plus loin.

Une fois la frontière passée, nous nous dirigeons vers notre prochaine destination qui est la Laguna Verde, une grande étendue d'eau provenant de la fonte des glaciers des volcans envrionnants.

Sur la route, nous aperçevons nos premières vigognes, des cousines des lamas. 

Des vigognes au coeur d'une petite lagune.

A suivre...